Renouveler les espaces publics emblématiques des Ducs d’Aiguillon

DEPARTEMENT DU LOT ET GARONNE – AIGUILLON

Retrouver l’axe historique de la ville

Remettre la ville sur son axe, un projet simple qui a nécessité de : recréer la perspective sur le château, organiser le stationnement, revoir le plan de circulation, développer le marché, s’adapter au contexte archéologique, intégrer le réseau de chaleur, rendre les commerces accessibles, créer des conditions favorables pour la nature en ville.

Aménagement d’une place en cœur de village

DEPARTEMENT DU LOT-ET-GARONNE – LAGRUERE

Du champ de foire au canal 

A l’échelle de la commune, le champs de foire de Lagruère est une révolution : démolir, désartificialiser, ancrer le projet dans la topographie pour constituer un support d’usage qui n’existait pas.

Reconversion de l’îlot des Tabacs en ilot de fraîcheur

DEPARTEMENT DU LOT ET GARONNE – DAMAZAN

S’adapter au changement climatique

L’ilot des Tabacs est une première concrétisation d’un espace public contemporain au cœur de la cité historique. Le projet a permis une désartificialisation de 30 % de la superficie de l’ilot laissant espérer une baisse des indices de chaleur urbaine de 2 à 3°C par rapport à la situation initiale, la création d’un espace public central formant une place-jardin, l’introduction du cycle de l’eau au moyen d’un recyclage des eaux pluviales pour l’arrosage, les fontaineries et un dispositif de brumisation pour abaisser les températures extrêmes. A l’avenir, le plan de référence prévoit également l’aménagement d’un boulevard bioclimatique ceinturant la bastide historique.

Des espaces publics extensifs, à l’échelle du territoire

PRECHAC

Préchac est au point de convergence de plusieurs échelles entre patrimoine historique et environnemental. Le village entre en dialogue avec un territoire remarquable au gré du Ciron, de la Reine MARGOT, du pape Clément V…. Le paysage du bourg aéré de Jardins, propose une série d’espaces publics comme point de départ d’une découverte du territoire. Entre tourisme rural et aménagement de bourg, le projet met en récit la découverte par l’itinérance.

Aménagement de l’avenue de l’usine

DEPARTEMENT DU LOT ET GARONNE – FUMEL

Revitaliser les sites traversés ou contigus, se réconcilier avec un héritage difficile et bouleverser l’image du lieu comme moteur de projet

L’aménagement de l’Avenue de l’Usine s’inscrit comme la première étape d’une recomposition globale du « bas Fumel », qui doit permettre de basculer d’un tissu industriel révolu vers une dynamique patrimoniale et touristique.

L’aménagement de l’avenue est l’amorce d’un système de parcs alimenté par son contexte territorial et urbain.

600 Platanes accidentogènes sur la limite du site inscrit de Front de Garonne

DEPARTEMENT DU LOT ET GARONNE – TONNEINS

RD 813 Sécurisation de la section Tonneins / Ayet  

Lettre de Georges Pompidou,

Président de la République Française

à Jacques Chaban Delmas,

Premier Ministre, en date du 17 juillet 1970

Mon cher Premier Ministre,

J’ai eu, par le plus grand des hasards, communication d’une circulaire du Ministre de l’Equipement -Direction des routes et de la circulation routière- dont je vous fais parvenir photocopie. Cette circulaire, présentée comme un projet, a en fait déjà été communiquée à de nombreux fonctionnaires chargés de son application, puisque c’est par l’un d’eux que j’en ai appris l’existence.

Elle appelle de ma part deux réflexions : La première, c’est qu’alors que le Conseil des Ministres est parfois saisi de questions mineures telles que l’augmentation d’une indemnité versée à quelques fonctionnaires, des décisions importantes sont prises par les services centraux d’un ministère en dehors de tout contrôle gouvernemental ; la seconde, c’est que, bien que j’ai plusieurs fois exprimé en Conseil des Ministres ma volonté de sauvegarder « partout » les arbres, cette circulaire témoigne de la plus profonde indifférence à l’égard des souhaits du Président de la République.

Il en ressort, en effet, que l’abattage des arbres le long des routes deviendra systématique sous prétexte de sécurité. Il est à noter par contre que l’on n’envisage qu’avec beaucoup de prudence et à titre de simple étude, le déplacement des poteaux électriques ou télégraphiques.

C’est que là, il y a des administrations pour se défendre. Les arbres, eux, n’ont, semble-t-il, d’autres défenseurs que moi-même et il apparaît que cela ne compte pas. La France n’est pas faite uniquement pour permettre aux Français de circuler en voiture, et, quelle que soit l’importance des problèmes de sécurité routière, cela ne doit pas aboutir à défigurer son paysage.

D’ailleurs, une diminution durable des accidents de la circulation ne pourra résulter que de l’éducation des conducteurs, de l’instauration des règles simples et adaptées à la configuration de la route, alors que complication est recherchée comme à plaisir dans la signalisation sous toutes ses formes. Elle résultera également des règles moins lâches en matière d’alcoolémie, et je regrette à cet égard que le gouvernement se soit écarté de la position initialement retenue.

La sauvegarde des arbres plantés au bord des routes -et je pense en particulier aux magnifiques routes du Midi bordées de platanes- est essentielle pour la beauté de notre pays, pour la protection de la nature, pour la sauvegarde d’un milieu humain.

Je vous demande donc de faire rapporter la circulaire des Ponts et Chaussées et de donner des instructions précises au Ministre de l’Equipement pour que, sous divers prétextes (vieillissement des arbres, demandes de municipalités circonvenues et fermées à tout souci d’esthétique, problèmes financiers que posent l’entretien des arbres et l’abattage des branches mortes), on ne poursuive pas dans la pratique ce qui n’aurait été abandonné que dans le principe et pour me donner satisfaction d’apparence.

La vie moderne dans son cadre de béton, de bitume et de néon créera de plus en plus chez tous un besoin d’évasion, de nature et de beauté. L’autoroute sera utilisée pour les transports qui n’ont d’autre objet que la rapidité. La route, elle, doit redevenir pour l’automobiliste de la fin du vingtième siècle ce qu’était le chemin pour le piéton ou le cavalier : un itinéraire que l’on emprunte sans se hâter, en en profitant pour voir la France. Que l’on se garde donc de détruire systématiquement ce qui en fait la beauté !

Georges Pompidou

L’ECRIN DU 45EME PARALLELE

DEPARTEMENT DE LA GIRONDE – SAINT ANDRE DE CUBZAC

Aménagement du parc des Moulins de Montalon

La requalification du belvédère de Montalon s’inscrit dans un renouvellement des espaces paysagers de la ville fondé sur l’idée d’un système de parc porté par le document d’urbanisme.

Le site de Montalon s’inscrit sur la limite entre la ville et la campagne viticole. Il devient un écrin pour l’ancien moulin, un refuge pour la ville, un belvédère sur les paysages de Bordeaux, Blaye, la Dordogne et le début de l’estuaire à plus de 20km. Planté d’une lisière sur ces limites, le site s’organise dans la pente sur l’axe 45ème parallèle. Au fil du chemin gravé dans la topographie, une série de « terrasses » ponctue la promenade et présente les villes du monde situées entre l’équateur et le pôle nord.

Lisière, parc, belle-vue … le projet articule les échelles de l’horizon jusqu’aux lieux.  

Lier la ville à son site

Réaménagement et revitalisation du quartier du passage au centre bourg de Fumel

« Observer la situation de façon détachée de manière à cerner clairement son rôle, l’intérêt du site et son objectif : désartificialiser.« 

Processus de renaturation

Changer le regard sur Fumel consiste à révéler le site de la ville, ses histoires mais aussi les transitions contemporaines impulsées par la transition écologique et économique du territoire.


Le site s’appuie pour l’essentiel sur les paysages pittoresques du Lot.


En Lot et Garonne, Fumel représente le seuil d’entrée dans la séquence pittoresque de la rivière caractérisée par les Puechs, la roche sous la forme de falaise et le début d’une rivière « sauvage » marquée par une ripisylve dense. Ce seuil à l’échelle géographique se joue aussi dans l’espace urbain au contact du quartier du passage ; passage entre les 2 rives mais également passage entre la ville basse et la ville haute.


Considérer l’amplitude topographique dans le projet met en jeu la question de la lisibilité de la roche, la redécouverte du site en rive du Lot. Le seuil du quartier du passage représente un transect sur le paysage propice au développement d’une végétation naturelle qui s’étend de cortèges alluviaux jusqu’à des possibilités de cortèges xérophiles.


Pour parvenir à mettre en lumière les caractéristiques du site, le projet développe un travail de désartificialisation, dépollution et renaturation. Le projet repose sur le nivellement pour retrouver le niveau alluvial du plateau de la gare remblayé au XIXème siècle.


Cet ancrage du projet dans l’identité du socle paysager de la rivière nous engage à déployer des processus de renaturation qui se concrétise par des actions d’aménagement et de gestion pour permettre la reconquête des espaces par la vie biologique.

La composition, une récurrence : « Point et ligne sur plan »

 » Des oppositions et des contradictions – voilà notre harmonie. » – Vassili Kandinsky, Du Spirituel dans l’art, 1912

Transformer l’espace… Point de départ d’une composition en lien avec ses tracés historiques, fondement d’une conservation inventive du lieu, renforcer les géométries.

Du champ de foire au canal

Aménagement d’une place en cœur de village – Secteur Mairie

« Lagruère c’est d’abord un territoire de Garonne, un fleuve approprié au travers du Port des rêves support de nombreuses rencontres. C’est aussi une série de villages essaimés le long du canal. »

Une place verte unitaire, le pari du 21ème siècle

Aménagement et revitalisation du cœur de bourg

L’absence de limites agrandit l’espace, libère les usages, renforce l’identité, dépasse les habitudes.


Nous vivons une transition écologique globale dont la prise de conscience se développe depuis plus d’une dizaine d’années au travers des sujets inhérents aux ressources de la terre, de l’eau, de la biodiversité et maintenant du climat. Cette transition n’échappe pas aux projets d’aménagements d’espaces publics.


No limit, c’est d’abord un projet qui vise à reconsidérer notre façon de fabriquer l’espace public : végétaliser, infiltrer, hiérarchiser la place de l’homme et de la machine. A contrario, nous mettons de côté, autant que possible, les habitudes d’aménagement du 20ème siècle : minéraliser, canaliser, configurer l’espace uniquement pour la voiture.


La prise de conscience des enjeux environnementaux et climatiques permet aujourd’hui de penser la place du village de Monbahus comme un espace unitaire dédié au piéton, vert et perméable.


Lorsque la température de l’air est de 35°C, le goudron fond, l’herbe ne sèche pas mais transpire … Lorsqu’un orage s’abat sur un demi-hectare, c’est près de 150 m3 d’eau qui s’écoule dans des tuyaux alors que la terre reçoit et infiltre au plus profond d’elle-même, régule les régimes hydrauliques et remplis les nappes phréatiques…


Nous avons fait ce choix de déployer un dispositif technique structurel, carrossable, perméable et végétalisable. A partir d’une dalle béton ajourée nous souhaitons restituer une place unitaire perméable à hauteur de 40% de son emprise.

Trame verte et PNU

Réaménagement et revitalisation du quartier du Passage au centre bourg de Fumel

« 5.3 hectares, une désartifialisation de 50% au bénéfice des sols et de la biodiversité. »

La permaculture, comment ça marche ?

« Bien que les problèmes du monde sont de plus en plus complexes, les solutions restent d’une simplicité embarrassante. » Bill Mollison

« Tester un potager en terrasses en couvrant le sol, sans désherber, sans traiter, sans arroser …. Point de départ des techniques à mettre en œuvre » Fernand POUILLON, « Les Pierres sauvages » – 1964

Champs de foire : une place perméable

Aménagement et revitalisation du cœur de bourg

« Lorsqu’un orage s’abat sur un demi-hectare, c’est près de 150 m3 d’eau qui s’écoule dans des tuyaux alors que la terre reçoit et infiltre au plus profond d’elle-même, régule les régimes hydrauliques et remplis les nappes phréatiques…« 

Réinventons la ruralité


L’espace rural est sans doute la société locale qui peut initier une logique environnementale vertueuse au travers de son aménagement. Le bon sens paysan d’avant la reconstruction avait façonné des paysages « intelligents » pour gérer le territoire agricole grâce aux activités humaines. C’est dans l’espace rural que l’on peut aujourd’hui plus facilement perdre un peu de confort superficiel pour gagner en confort de vie pour les générations à venir.

Notre première rencontre a permis de constater qu’un cap décisif est proposé au travers de l’élaboration du PLU avec des choix politiques orientés sur un renouvellement en profondeur des modes d’occupation et de vie à Lagruère. Au travers de ce projet, nous devons concrétiser cette volonté de renouvellement de la vie rurale au travers d’espaces publics ancrés dans les transitions écologiques, fonder des espaces publics qui deviendront le support d’une économie locale vertueuse entre agriculture biologique, vie locale et tourisme.

NATURE EN VILLE ET VILLE EPONGE

Réaménagement et revitalisation du quartier du passage au centre bourg de Fumel

« La conséquence de l’artificialisation est une perte d’autonomie du système vivant qui assure pourtant notre santé. Notre mission est donc de revoir l’aménagement du territoire en profondeur et de renforcer la nature partout où cela est possible. »

Autonomie du système vivant


Le renouveau de la ville dans ce projet s’ancre sur l’idée simple de réintroduire les logiques de la nature dans l’espace urbain. Renouveler la ville par le végétal sous-entend d’aller à la conquête d’espaces minéraux stériles et vraisemblablement pollués pour glisser des logiques paysagères et naturelles.


3 principes pour y parvenir : désartificialiser, reconstituer des sols dans l’espace public par le génie écologique, planter dans des logiques de milieux.


La désartificialisation repose sur l’ambition de porter le taux de perméabilité de 20% à 50 % sur le périmètre du projet.
Tous les choix d’aménagement sont guidés par cette volonté de changer l’image de la ville par le végétal. Cette idée simple nous oblige à introduire des processus de reconquête de la nature en ville et suppose d’assumer une esthétique environnementale du projet et une gestion adaptée.

Jardins des Pierres sauvages – une expérimentation

En prenant le temps de s’impliquer avec la nature, il est possible de concevoir des solutions adaptées à chaque situation.

« Mise en place d’une gestion différenciée du site, …. Point de départ du Jardin des «Pierres sauvages »  » – Fernand POUILLON, « Les Pierres sauvages » – 1964